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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

Roanne. J'ai découvert les côtes roannaises avec « chef Pierre ». Il y a bientôt vingt ans. Pierre Troigros avait organisé un incroyable mâchon pour fêter, si j'ai bonne mémoire, la fin des vendanges du Vignoble des Blondins planté en 1992 avec Robert Sérol, figure de prou de ce petit vignoble, le plus méridional du Val de Loire. Chef Pierre m'avait attendu devant la gare pour me transporter dans ses vignes, en me parlant de son pays et de ses coteaux avec la même passion et la même envie de partager qui l'animent quand il parle de cuisine. Je n'écris rien de plus sur le mâchon en question, sous peine de vous faire tellement saliver que vous n'arriveriez plus à me lire...  

La Côte roannaise n'est probablement pas la plus connue des appellations ligériennes mais elle mérite pourtant le détour. Avec ses quelque deux cents hectares de sols granitiques sur lesquels le gamay joue les joyeux drilles, adossée aux monts de la Madeleine, elle s'étale sur un peu plus de vingt kilomètres entre Clermont et Lyon. De là-haut, on aperçoit la nationale 7 et la Loire, pas encore en majesté, qui se croisent de l'autre côté de Roanne.

L'Appellation d'origine contrôlée est servie  par une trentaine de vignerons installés sur quatorze communes. Ils produisent des vins rouges friands et quelques rosés. À découvrir également, si vous passez par là, le blanc issu du chardonnay et du viognier, toujours classé en vin de pays d'Urfé. En attendant, on vous suggère trois côtes roannaises dégustées récemment, autour de cuisses de pintade en sauce accompagnées des derniers pieds de moutons de la saison, de quelques fromages affinés et d'un gâteau au chocolat, le tout se mariant joyeusement avec le gamay.

Photo-Rochette.jpgintegralePhoto Vieilles VignesD'abord la cuvée Vieilles Vignes du Château 2009 du Domaine de la Rochette, aujourd'hui dirigé par Pascal et Oliviver Néron. Le gamay, récolté sur des vignes âgées de plus de soixante ans, est vendangé à la main, vinifié traditionnellement avec une macération de dix jours en grappes entières, avant élevage de huit mois en foudre de chêne. Belle robe déclinant les grenats, nez sur la baie noire relevée de notes épicées, bouche intense et fruitée. Vivacité et fraîcheur. Un gamay sympa qui tient la route à table. (4,40 euros chez les cavistes ou à la cave. Tél.04.77.63.10.62).

Sur un autre registre, l'Intégrale, rouge 2009, la cuvée du Domaine des Pothiers de la famille Paire, neuf hectares cultivés en bio depuis les années 1970, avec agrément Terra Vitis depuis 2001. Voici donc un gamay qualifié de « naturel », 100% égrappé, ayant subi une macération de vingt jours en fûts de cinq cent litres et onze mois d'élevage. C'est rond, très... nature, bien tapissant en bouche, long, avec quelques notes légèrement boisées en finale. (13 euros chez les cavistes ou en direct. Tél. 04.77.63.15.84).

Enfin, la cuvée Les Vieilles Vignes 2009 du Domaine Robert Sérol, dont nous parlions plus haut. Ce gamay provient de vignes plantées en haute densité ( 9.000 à 10.000 pieds à l'hectare) cultivées en « viticulture durable » avec, là encore, l'agrément Terra Vitis. Récolte manuelle, fermentation-macération d'une semaine, élevage de six mois en cuve ciment et légère filtration. Belle robe sombre et profonde, nez de gelée de cassis. En bouche, l'heureux mariage de la puissance et de la finesse et une belle longueur qui donne envie d'y revenir... (6,15 euros chez les cavistes ou en vente directe. Tél.04.77.64.44.04).

Avec le beaujolais nouveau (Marcel Lapierre, Cyril Alonso, Gourmet Monoprix, Mommessin...) et le Red de rouge des Minchin, ce mois novembre aura donc été très arrosé au ... gamay. Vive lui ! 



 


 


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